Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

vendredi 2 décembre 2022

LE « CLUB DES SOCIALISTES BIENPENSANTS »

     Une expression – polémique – que je relève chez Pierre Vallières, et que je veux conserver tant elle me semble décrire à merveille la gauche néolibérale convertie, celle qui prêche à tout va au nom de l’éveil collectif : le « club des socialistes bienpensants ». Ils sont nombreux dans mon milieu, ceux qui se piquent d’être à la pointe du progrès social et environnemental, aussi longtemps qu’on touche le moins possible à l’ordre existant. Le symbolique suffit à ces révolutionnaires de goguette. Misère de la philosophie, comme disait Marx.