Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

lundi 6 février 2017

AU PAYS DE ROCAMBOLE

Ce pays a décidément le génie de Rocambole. Un vertueux rigide qui prend le masque du malfaiteur (ou l’inverse…), soucieux de ses vieilles souches catholiques, et du sentiment familial qu’il emploie à bon escient, on dirait. Atteint de bougisme, un jeune hérétique vante la fidélité. Démagogue criard, il tient le centre avec force drapeaux et slogans progressistes, en attendant que lui pousse un ventre. Cet autre entre et sort de scène, il se plaît au coup de théâtre. Il divise pour mieux rassembler. Au pays de l’aventure, on ne s’ennuie jamais. On suit, incrédule, ce roman-feuilleton en attendant le prochain épisode.