Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 28 décembre 2016

FRENCH PATOI


Kerouac. « The Father of my Father », Atop an Underwood : Early Stories and Other Writings, New York, Viking, 1999, p. 151 – traduction J.-C. Cloutier : « La langue canadienne-française est la plus puissante au monde. C’est de valeur qu’on peut pas l’étudier au collège, car c’est une des langues les plus “langagées” du monde. Elle est non écrite ; elle est la langue de la parole et non de la plume. Elle a grandi des vies des Français venus en Amérique. Elle est formidable, elle est grandiose, cette langue. »