Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 28 décembre 2016

AUTOTRADUCTIONS

Toutes citations à mettre en rapport avec le texte « Sé dur pour mué parlé l’Angla » et sa double autotraduction (dont celle « exact translation for French Canadian Sound ») – proposée par J.-C. Cloutier dans La Vie est d’hommage (édition citée, p. 323-324) : « Se dur pour mue parler l’Angla parse je toujour parle le Francas Canadian chenou dans ti-Canada. Encore plus dur s’ecrire en Angla ; je se comment mais je peu pa, je veu pas; jveu mexplique pi conte mon histoire tous me chum su ma rue peuve comprende cosse jdi. Sa’s plu important que toul restant. Ben, jeecri sistoir icit en Franca la seul maniere ques-j-se […] ».
Voir pour cette dernière : …I wrote this story here in French the only way I know how / I wrote this story here in French the only way I know.