Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

jeudi 10 février 2022

MALENTENDU

     Intéressant d’être lus, François Charbonneau et moi-même, par laile droite, cette fois : la chronique de Frédéric Bastien, « Avec la diversité, Ottawa pervertit la science » (Le Journal de Québec, 06.02.2022). En miroir inversé, des malentendus à peu près analogues à ceux qu’entretient la lecture de gauche. Et même si l’auteur perçoit ici nettement qu’avec les politiques EDI le fédéral interfère allégrement dans les compétences éducatives de la province. Mais l’alternative ne situe pas entre la laïcité et le multiculturalisme, dont on n’a cure. La critique porte de manière principielle sur la politique de la recherche et, plus spécifiquement, les ingérences du politique dans la recherche, quelle qu’en soit la nature par ailleurs. Difficile de faire entendre les nuances. De se faire entendre sur l’autonomie de la pensée et des savoirs.