Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

samedi 19 février 2022

ENCORE UNE HISTOIRE COCHONNE DE PHALLUS (VOUS ALLEZ ÊTRE DÉÇUS EN LISANT CE POST...)

    Un des arguments qui constamment fait retour est l’idée courante et partagée que la langue serait sexiste et phallocentrique. Ce qui est aussi absurde que de déclarer qu’elle est coloniale. Une politique de la langue qui n’est pas la langue même, peut être coloniale, viser par exemple l’assimilation ethnique, sociale, culturelle. Mais l’amalgame est strictement le même que lorsque certains Révolutionnaires déclaraient que le français était la langue de la liberté. On confond la langue et ce qui n’est pas elle. Il en va ainsi du primat masculiniste, ou phallologocentriste pour parler le « derrida », idiome à la mode : on prend pour la langue ce qui ressortit aux discours, aux constructions sémantiques en acte, au gré des conversations et des interactions, aux représentations. L’amalgame classique de la langue et du discours : c’est moins la « culture du langage » comme le dit Jean-Louis Chiss que sa déshérence – une déculture promue dans ses avatars les plus simplistes par le poststructuralisme, certaines traditions institutionnelles et scientifiques.