Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mardi 17 avril 2018

ALLOCUTION (I)

La « pragmatique de la communication » (p. 165) se laisse décrire au rang d’une « dramatique de l’allocution » (p. 223), selon une théâtralité des places et des rôles. Mais elle donne lieu sinon à une indétermination du moins à une interchangeabilité des catégories énonciatives, qui est symptomatique de la théorie du sujet, et spécifiquement de la théorie de l’altérité que prend en charge la mystique (car la mystique, selon De Certeau, reste le lieu même de l’autre, ce qui vient briser l’homogène ; et l’enjeu est toujours de « dire l’autre » (p. 21) du sein même de la tradition et de l’institution religieuses), – soit : interlocuteursdestinateur et destinatairelocuteur et « allocutaire », etc.