Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 9 novembre 2016

LE COMMUN ET LA COMMUNAUTÉ


Éclaircir l’insistance de ces concepts proliférants de « communauté » et de « commun » (qui ont désormais leurs lettres de noblesse, selon des modèles du collectif d’ailleurs assez variables : Blanchot, Nancy, Agamben, Esposito, Mbembe, Fish, Citton, etc.). En face de « sociétés(s) », mais aussi de « peuple(s) » et de « nation(s) », plus lourdement chargés depuis les périodes romantiques. En face de « classe(s) » ou même de « groupe(s) ». Car ils circulent aussi bien de l’ethnographie aux études postcoloniales que dans la philosophie politique, l’esthétique ou l’herméneutique pragmatique.