Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 20 décembre 2023

APRÈS USAGE

Quand je lis MBC, une rhétorique à raccourcis, la stratégie de neutralisation des sources, les emprunts explicites et les larcins non déclarés, de Foucault à Finkielkraut, sorte de pot-pourri de ce que Serge Audier appelait la « pensée anti-68 », et qui trop souvent est un commentaire du commentariat médiatique, substitut d’une pensée de la société, je me dis que décidément la droite n’a jamais d’idées, elle prend tout à la gauche. Sa pensée est à l’image du tas d’ordures après usage. Ou d'un écocentre, si l'on veut faire dans le noble absolument.