Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

jeudi 7 décembre 2023

SURVIVRE À L'INJUSTICE : ENTRETIEN AVEC VERUSHKA LIEUTENANT-DUVAL

   Entretien de Dr. Martin Drapeau avec Verushka Lieutenant-Duval (06.12.2023) : https://www.youtube.com/watch?v=64nf33Kxn_w. À écouter absolument.

« Dans cette émission, le Dr. Drapeau s’entretient avec Verushka Lieutenant-Duval, dont l’histoire a fait le tour du monde. Alors qu’elle enseignait à l’Université d’Ottawa, elle a eu le malheur de faire référence à la notion, pourtant largement connue et amplement discutée non seulement dans le milieu universitaire mais aussi dans le milieu des arts, selon laquelle certains groupes historiquement marginalisés peuvent se réapproprier un terme qui était à l’origine utilisé pour les dénigrer. Pour illustrer, elle a cité des exemples. Or, une étudiante a jugé offensante l’utilisation d’un seul de ces mots, celui désormais connu comme « le mot en n », malgré le fait que le plan de cours indiquait clairement que certains contenus abordés pourraient en choquer certains. La sentence fut rapidement prononcée : la suspension quasi-immédiate de Verushka. La suite fut bien pire : le lynchage public. Son histoire en est une qui illustre certaines dérives et la radicalisation de nos sociétés, mais aussi de nos universités. Elle en est une d’injustice. Mais elle en aussi une de résilience et de compassion. Pour lire l’article d’Isabelle Hachey mentionné dans l’entretien, voir : https://www.lapresse.ca/actualites/20... Pour lire d’article d’Émilie Dubreuil, aussi mentionné dans l’entretien, voir : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle... Un an après leur gestion pour le moins désastreuse de la situation, le Recteur de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont, et le Doyen des arts, Kevin Kee, n’avaient formulé aucune excuse. Nous voici trois ans plus tard. Et toujours sans excuse. Nous vous invitons aussi à consulter le premier épisode d’une expérience humaine: https://www.youtube.com/watch?v=653j8BofI9k. Le Dr Drapeau est psychologue clinicien et chercheur et professeur à l’Université McGill. Il est cofondateur des Services Psychologiques Médipsy (www.medipsy.ca) et d’Asadis Formation Continue (www.asadis.net). Les avis et opinions exprimés dans le cadre de ce podcast ne constituent pas de la psychothérapie ni une évaluation diagnostique. Le Dr Drapeau est psychologue clinicien et chercheur et professeur à l’Université McGill. Il est cofondateur des Services Psychologiques Médipsy (www.medipsy.ca) et d’Asadis Formation Continue (www.asadis.net). Les avis et opinions dans le cadre de ce podcast ne constituent pas de la psychothérapie ni une évaluation diagnostique. »