Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 20 décembre 2023

EXTRÊMES

   L’hypothèse que Bock-Côté admet être contre-intuitive – et elle est même douteuse, relevant d’une stratégie de légitimation – est que l’extrême-droite, sorte d’étiquette servant à représenter l’ennemi à abattre dans le camp de la gauche, ce qui dans certains cas est pertinent, servirait les intérêts de l’extrême-centre – le trudeauisme et le macronisme en seraient deux illustrations des deux bords de l’Atlantique – et point intéressant : ce serait un mot de gauche – mal défini et à fonction polémique ; exactement comme woke d’après Cusset et consorts est un mot de droite, à oublier. Grimaces intellectuelles en miroir.