Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

jeudi 22 juin 2023

L'AFFAIRE DANA RAY

   Elle était passée sous mon radar. C’est l’une des plus scandaleuses histoires de financement au fédéral. 1.2 million de dollars accordés par le CIHR au Centre d’accès à la santé WNHAC de l’Université Lakehead en Ontario. Techniques de guérison traditionnelles et « ways of knowing » autochtones « to address the impacts of colonialism », le cancer étant vu lui-même comme un « symptôme du colonialisme ». Ou comme le dit si brillamment la chercheuse Dana Ray qui pilote ce projet, « We need to stop framing prevalent risk factors of cancer as such and start thinking about them as symptoms of colonialism ». (Campus Connection, 18.11.21). On va en guérir des patients avec de tels principes. C’est beau quand même, la science décoloniale : une telle promesse davenir.