Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

jeudi 1 juillet 2021

MAJEUR/MINEUR

     Il est certain que dans la promotion des bureaucraties EDI et de l’idéologie diversitaire, telles qu’elles agissent dans les milieux de la culture, des médias, de l’école et de l’université, assez largement pilotées par l’élite anglophone, une dualité se réorganise entre le socle laïque de la société québécoise et la version multiculturaliste de la société canadienne, même si celle-ci a aussi ses adeptes en zone francophone. Cette dualité négocie en les retraduisant les guerres culturelles autour des minorités ethniques. Au-delà du fait que le Québec dément le schéma woke, le point de tension – et sans hasard – est Nègres blancs d’Amérique. D’où les polémiques entourant la censure du livre dans certains boards ou écoles anglophones. Et le livre a été interdit au moment de sa sortie par le pouvoir fédéral. Comme une histoire qui se répète.