Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

vendredi 27 octobre 2017

CONDITIONS LINGUISTIQUES


De nouveau, à propos du rythme – chapitre célèbre et sujet philologique qui ont fait tant couler d’encre – la mise au point finale : que nous « métaphorisons aujourd’hui quand nous parlons du rythme des flots » et pour l’assimilation de la notion à « une théorie de la mesure » : « rien n’a été moins “naturel” que cette élaboration lente » (Problèmes, t. I, p. 335). Ce qui restitue à la définition admise son historicité et sa relativité – le point de départ étant le consensus lexicographique à cet égard, là encore. À l’image de « civilisation » dans le chapitre qui suit, l’enjeu consiste à reconstituer les « conditions linguistiques » (id.) d’un mot et des sens dont il se charge.