Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

vendredi 28 juillet 2017

STASES

En revue : tous les Contes et nouvelles de Maupassant. Malgré les codes et stéréotypes XIXe siècle de la narration, les temps nombreux de culmination du récitatif. À creuser. (Aussi, à titre plus général, et aussi personnel : il n’y a rien à faire, mais dans le genre « récit », court ou long, ce qui m’attache le plus, au contraire de ce qu’on cherche peut-être quand on apprend – jeune – à lire, et que prend alors le goût de la lecture, ce sont décidément les stases descriptives, ces instants privilégiés, peut-être parce qu’ils tournent potentiellement le récit vers le poème, je ne sais.)