Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

lundi 31 juillet 2017

DEPUIS DEUX MILLE ANS...

Précision : il faut bien comprendre que c'est cette même inconnaissance qui engendre le poème, son inachèvement et sa perpétuation, la formule et sa reformulation. Car si sa tâche est de faire écho à la parole divine, c’est précisément en rendant « inconnu » l’enseignement « connu » (Le Porche, ibid., p. 725) de Jésus – les Évangiles – depuis « deux mille ans » (p. 723) qu’il sert, effraie ou ébranle. C’est sans nul doute aussi prendre autrement le champ du religieux, des religions – aujourd’hui.