Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 12 juillet 2017

DYSFONCTIONNEL ET NORMATIF ?


Relis par temps gaspésien, venteux à décorner des caribous, David Sedaris. Dress Your Family in Corduroy and Denim et Me Talk Pretty One Day. Plaisir des jeux de mots. La satire familiale comme visée plus ample sur la société américaine, le microcosme dysfonctionnel étant une voie largement emprunté par les productions cinématographiques, et parmi les plus mauvaises. Humour néanmoins efficace et personnel des travers culturels, collectifs. Homme de scène et de voix aussi. This American Life. L’art de l’autodérision jusqu’à la caricature. Mais toujours ce soupçon, qui pique et repique, devant les procédés de l’humour : son instabilité se mesure aussi constamment à des fondements normatifs.