Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mardi 29 mars 2022

L'AFFAIRE CARLEY

    Du même niveau que les saillies polémiques d’Amir Attaran lan passé : « fascisme » et « dénazification de l’Ukraine » selon Michael J. Carley ; en face, liberté académique, fake news et révisionnisme historique : Malaise à l’UdeM, un professeur pro-Poutine défend l’invasion russe (Romain Schué, Radio-Canada : 23 mars 2022). Sans parler du camp des émotifs et des vertueux qui crient haro sur le professeur et ses positions, en appelant aussitôt aux sanctions (La Presse : 27.03.2022). Condensé typique, et surtout imbrication complexe entre liberté académique et liberté d’expression. Voir la lecture de droite également, qui joue nationalisme contre nationalisme (Le Journal de Montréal : 26.03.2022).