Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

samedi 31 août 2019

RÉSISTANCE

Cette autre réflexion qui vient au long du travail, l’intérêt durablement porté – même si les questionnements et les objets s’en sont progressivement éloignés depuis plusieurs années – à la littérature française d’opposition sous le second Empire. Sans se commettre dans un comparatisme absurde, à coups d’anachronismes inévitables, il y a ce terrain commun en dernier lieu pour les mécanismes de contournement et de détournement, les phénomènes de résistance, ou ce que Michel de Certeau a envisagé sous le terme de tactiques – plus d’un élément en tous cas à adresser à notre présent. À terme, ce travail ressortit probablement à une politique de la lecture – et plus.