Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

lundi 5 mars 2018

RÉAPPROPRIATIONS


Le plus important réside dans cette lecture selon laquelle « la culture se juge à des opérations, non à la possession de produits » (p. 180) – des pratiques qui se déclinent au triple plan esthétique, polémique et éthique, à l’image de la communication. La culture s’invente par bricolages et potlatch, échanges et prêts ; et non plus selon l’acte de production qui consacre une relation d’appartenance à une ou des autorités/auctorialités. Dans ces réappropriations s’établissent potentiellement diverses formes de résistance, d’insoumission, de dérèglement, de travestissement, etc. À terme des contre-pouvoirs critiques.