Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

lundi 5 mars 2018

HÉTÉROGÈNE / HOMOGÈNE


Dans l’hiatus entre l’événement – ici, mai 68 – et les modèles intellectuels disponibles qui le précédaient et/ ou l’accompagnaient, particulièrement la question débattue des structuralismes, la résistance à « l’outillage qui permet de le comprendre » (p. 83), glosée sous l’espèce de « l’introduction de l’hétérogène dans l’homogénéité d’un langage » (p. 84). Difficile de s’accommoder sinon même d’admettre ce dualisme récurrent dans la pensée de De Certeau : c’est la prémisse qui entoure la cohérence de l’identique qui chaque fois résiste chez le lecteur.