Le jour d’obscurité
qui se prépare avec ses rassemblements ludiques et religieux contraste
étrangement avec les événements de Charlottesville. Un ami pêché d’Irlande du
Nord commente en outre quelques conséquences politiques : « He’s firing
everybody ». J’ajoute spirituellement : « He should fire
himself ». Le souci devant l’exercice tragiquement
ubuesque du pouvoir, c’est que l’optimisme par l’ironie ne se vérifie pas
toujours. Le cas français l’a montré, il y a quelques années, comme d’autres
pays à tendance populiste et raciste. Les excès et les travers même les plus monstrueux
d’un président, ses instabilités et ses contradictions les plus obscènes
excitent sans doute les désirs et les fantasmes de l’opposition. Ceux-ci peuvent
aussi attendre longtemps, le délai légal d’élections par exemple, avant que le
roi triste ne soit chassé du trône. Sachant que l’histoire ne s’arrête pas
là : il y a eu les conditions de possibilités pour que de telles figures,
de telles pratiques, de tels discours entrent sur la scène publique ; et puis the aftermath. Encore est-ce
raisonner toujours à l’intérieur d’un scénario positif.
